Jacques Rilling (Centre scientifique et technique du bâtiment) a été dans l'impossibilité de participer au séminaire. Il a été remplacé par Jean Jouzel (IPSL) et Jean-Charles Hourcade (CIRED) qui sont revenus sur leur expérience d'auteurs du GIEC.

Fondé à l?instigation du G7 en 1988, le Groupe d?experts intergouvernemental sur l?évolution du climat (GIEC/IPCC) ? placé sous l?égide de l?Organisation météorologique mondiale (OMM/WMO) et du Programme des Nations unies sur l?environnement (PNUE/UNEP) ? a pour mission d?éclairer les gouvernements en dressant un état des connaissances (et des incertitudes) scientifiques et techniques sur le changement climatique, l?étendue de ses impacts et l?éventail des stratégies d?adaptation et de réduction des émissions. Trois rapports d?évaluation (sans parler des rapports spéciaux et des documents techniques) ont jusqu?à présent été publiés, en 1990, 1995 et 2001, proposant une synthèse des informations scientifiques à visée policy-relevant en s?interdisant qu?elle soit policy-prescriptive, pour reprendre les mots de Robert Watson, deuxième directeur du GIEC.

Au moment où le Quatrième rapport d?évaluation est en cours de rédaction, cette séance se propose de revenir sur les grands acquis des rapports passés et d?exposer les directions qu?emprunte le prochain rapport. Elle se propose également d?analyser ce processus d?expertise scientifique, pour le moment sans précédent à l?échelle internationale. Quelles communautés ont été rassemblées dans cet exercice ? Quelles sont les dynamiques de saisine scientifique des questions par les disciplines, par le GIEC ? Quelles sont les difficultés et les écueils de produire un consensus ? A quelles controverses le GIEC a-t-il donné lieu ? Existe-t-il des modèles alternatifs d?expertise ?