Près de 4 millions de personnes à travers le monde vivent dans les îles coralliennes, soit sur un espace de généralement moins de 1 km2 et d'au mieux 3 m d'altitude. Dans la perspective d’une élévation du niveau de la mer comprise entre 0,50 et 1 m d’ici à la fin du XXIe siècle, se pose ainsi la question du devenir d'une partie au moins de ces populations.
Bien que les courbes actuelles d’émissions mondiales de gaz à effet de serre et une connaissance grandissante des conséquences du réchauffement global sur les écosystèmes terrestres et océaniques ne poussent guère à l’optimisme, le scénario de la disparition pure et simple des îles et archipels coralliens paraît toutefois prématuré.
En dehors des zones centrales, nombre d’îles n’ont pas encore subi de dégradations environnementales irréversibles. On peut y voir aujourd’hui des réserves d’espace qui pourraient jouer un rôle majeur dans la perspective d’un désengorgement des îles-capitales. Ces « terres du minuscule » pourraient alors être les premières à engager une véritable révolution territoriale, et devenir ainsi des « pionnières » de l’adaptation au changement climatique.
>> Voir l'interview de Virginie Duvat et Alexandre Magnan :