Le Britannique Anthony Atkinson, mort le 1er janvier, fut l'un de ces économistes qui ont démontré que l'accentuation des inégalités était un des grands faits contemporains. Aux États-Unis, 1 % des plus riches accaparaient en 1970 à peu près 10 % des revenus du pays, et la moitié de la population la moins aisée en recevait 20 %. Aujourd'hui, c'est exactement l'inverse : près de 20 % des revenus pour le top 1 %, contre 10 % pour les 50 % du bas. Afin de permettre au grand public, aux décideurs et aux chercheurs de suivre ces évolutions, une base de données mondiale sur les inégalités de revenus et de patrimoine — dont, triste ironie du sort, Tony Atkinson fut l'un des fondateurset inspirateurs — est inaugurée le 6 janvier. Ce nouvel outil (World Wealth and Income Database, www.wid.world), fruit du travail en continu d'une centaine de chercheurs, confirme, à quelques exceptions près, que tous les pays pour lesquels des données sont disponibles voient le fossé entre riches et pauvres se creuser. [...]
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