Alors que le débat français sur la transition énergétique vient de s'achever, le défi de son financement continue à mobiliser les acteurs. Le gouvernement prépare une loi sur l’Économie sociale et solidaire, et une conférence bancaire et financière sur la transition aura lieu au printemps 2014. Dans ce contexte politique intense, l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), en collaboration avec l’agence Rhônalpénergie Environnement (Raee), publie une étude comparative France-Allemagne, afin de contribuer à la réflexion sur le développement des mécanismes de financements participatifs et citoyens.
Le débat national sur la transition énergétique mené en France a témoigné d’une forte volonté de la part des citoyens de s’impliquer et de s’approprier la production d’énergie. Les projets participatifs dans ce domaine sont déjà porteurs de la transition dans des pays comme l’Allemagne. Leur appropriation citoyenne et locale, constituant un instrument efficace pour mobiliser l’épargne privée, apparaît comme un facteur essentiel de la réussite de la transition énergétique.
Actuellement, la France se trouve encore loin de l’Allemagne, où la moitié de la capacité des énergies renouvelables est détenue par les citoyens. Les initiatives ont encore du mal à émerger dans le paysage français, en raison d’un contexte réglementaire et financier moins favorable, et ce malgré un soutien public fort au développement des énergies renouvelables – pour 90 % des Français, les énergies renouvelables constituent la source d’énergie du futur – et une réelle appétence pour le financement participatif. Pourtant, l’analyse comparative montre que ces obstacles règlementaires peuvent faire l’objet d’ajustements rapides et à coût faible voire nul pour l’État.