Stéphane Guéneau participera au Séminaire de politique agricole, le 16 mai 2008, sur le thème "Vers une privatisation de la gouvernance forestière", organisé par la SFER (Société Française d'économie rurale).
Résumé de l'intervention de Stéphane Guéneau :
Vers une privatisation de la gouvernance forestière ? Les forêts denses humides, les plus riches en biodiversité, reculent chaque année de plus de 10 millions d’hectares, soit près de 1 % par an. Les négociations internationales engagées par les États afin d’établir un régime spécifique consacré aux forêts ont abouti à la construction d’un dispositif de normes de gestion et de protection des forêts dont de nombreux observateurs soulignent la faiblesse. Face aux lacunes et aux insuffisances des initiatives publiques, de nouvelles formes de régulation privées ont émergé au début des années 1990. Portés par le secteur privé et les ONG, ces dispositifs reposent en grande partie sur des systèmes de certification de la gestion forestière. Notre contribution s’interrogera sur la portée et la performance de ces formes de régulation privées, ainsi que sur la réalité souvent alléguée d’une privatisation croissante de la gouvernance forestière. Elle sera centrée dans un premier temps sur les évolutions de la gouvernance mondiale des forêts, en fondant notre analyse sur le cadre théorique de la gouvernance globale et en portant une attention particulière aux recherches relatives à la privatisation de la gouvernance mondiale. Dans un second temps, nous examinerons la mise en œuvre des instruments de gouvernance forestière privée, en centrant notre analyse sur ses deux caractéristiques fondamentales : l’appui sur le marché et le dépassement du cadre étatique.
Résumé de l'intervention de Stéphane Guéneau :
Vers une privatisation de la gouvernance forestière ? Les forêts denses humides, les plus riches en biodiversité, reculent chaque année de plus de 10 millions d’hectares, soit près de 1 % par an. Les négociations internationales engagées par les États afin d’établir un régime spécifique consacré aux forêts ont abouti à la construction d’un dispositif de normes de gestion et de protection des forêts dont de nombreux observateurs soulignent la faiblesse. Face aux lacunes et aux insuffisances des initiatives publiques, de nouvelles formes de régulation privées ont émergé au début des années 1990. Portés par le secteur privé et les ONG, ces dispositifs reposent en grande partie sur des systèmes de certification de la gestion forestière. Notre contribution s’interrogera sur la portée et la performance de ces formes de régulation privées, ainsi que sur la réalité souvent alléguée d’une privatisation croissante de la gouvernance forestière. Elle sera centrée dans un premier temps sur les évolutions de la gouvernance mondiale des forêts, en fondant notre analyse sur le cadre théorique de la gouvernance globale et en portant une attention particulière aux recherches relatives à la privatisation de la gouvernance mondiale. Dans un second temps, nous examinerons la mise en œuvre des instruments de gouvernance forestière privée, en centrant notre analyse sur ses deux caractéristiques fondamentales : l’appui sur le marché et le dépassement du cadre étatique.