Points-clés :
* L’agriculture est centrale pour REDD+
Alors que plus de 83% des nouvelles surfaces cultivées dans la zone tropicale l’ont été au détriment de forêts naturelles dans la période 1980-2000, et que le défi alimentaire est de plus en plus pressant, le mécanisme REDD+ devra se donner les moyens de s’attaquer à ce secteur d’activité.
* L’hypothèse de Borlaug (land sparing) est peu vérifiée en pratique
Cette hypothèse indique qu’une augmentation de la productivité agricole à l’hectare permet de réduire les surfaces cultivées (et donc l’impact sur les forêts). Or, non seulement elle est peu vérifiée d’après les articles récents consacrés à la question, mais en outre sa traduction en termes économiques en montre des limités sérieuses.
* Les changements d'itinéraires techniques ont des conséquences contrastées
Les itinéraires techniques agricoles peuvent être modifiés de diverses manières avec des conséquences contrastées sur le couvert forestier. Par exemple, les conséquences d’une intensification du travail ou des terres montrent des résultats très différents en termes de superficies cultivées.
* Des politiques d'accompagnement sont nécessaires
Afin de s’assurer que les réformes agro-foncières vont dans le sens d’une réduction de la déforestation/dégradation, des politiques d’accompagnement sont nécessaires. Notamment : (i) la diffusion volontariste des techniques, (ii) l’harmonisation des politiques publiques sectorielles, (iii) la mise en place de Paiements pour Services Environnementaux (PSE), et (iv) les changements de régimes alimentaires pour agir au niveau de la demande.
Agriculture et déforestation : quel rôle pour REDD+ et les politiques publiques d'accompagnement ?
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