Les collectivités d’outre-mer présentent une grande diversité d’espèces et d’écosystèmes. Elles constituent un patrimoine biologique exceptionnel aujourd’hui menacé par l’intensité et la diversité des pressions anthropiques. Il apparaît donc particulièrement nécessaire d’évaluer avec précision la pertinence du droit attaché à la protection de la nature et de la diversité biologique dans ces territoires ô combien spécifiques.
Dans cet article, issu de la conférence qu'elle a donnée le 1er septembre 2009 à l'invitation de l'Iddri et du Comité français de l'UICN, Lucile Stahl présente l’état du droit applicable outre-mer, lequel, au contact de la diversité statutaire de chacune des collectivités, s’enrichit et se complexifie. En s’appuyant sur des recherches menées au cours de sa thèse, elle souligne que l’efficacité du droit d’outre-mer, qu’il soit calqué sur celui de la métropole ou créé de manière plus autonome, reste encore limitée s’agissant de la conservation de la biodiversité.