La 12e Conférence des Parties (CdP 12) constitue un point d’étape majeur pour la Convention sur la diversité biologique (CDB). Elle se situe à mi-parcours du Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique, incluant les Objectifs d’Aichi pour 2020. Elle sera donc le lieu d’une revue critique des différents plans d’action, qui sera d’autant plus pertinente si elle s’appuie sur une évaluation de leur capacité à changer sur le fond les tendances de dégradation de la biodiversité.
points clés :
- Les décisions négociées à la 12e Conférence des Parties (CdP 12) à la Convention sur la diversité biologique (CDB) s’emploieront essentiellement à confirmer et préciser des efforts en cours et des décisions passées; notamment pour concrétiser le Plan stratégique pour la diversité biologique et les Objectifs d’Aichi à mi-parcours entre 2010 et 2020. Face à la rapidité de l’érosion de la diversité biologique, le rythme de progression de ces négociations internationales ne paraît cependant pas en mesure d’en inverser les causes économiques sectorielles.
- Dans un calendrier international 2015 focalisé sur la lutte contre le changement climatique et sur le développement dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD), les acteurs mobilisés autour de la CDB devraient non seulement faire reconnaître que ces deux priorités ne doivent pas être traitées au détriment de la biodiversité, mais être aussi force de proposition constructive sur le rôle des écosystèmes et de la biodiversité comme partie de la solution de ces deux enjeux majeurs. Les discussions climat et ODD sont en outre une occasion unique pour les acteurs de la CDB de négocier de nouveaux modèles de développement avec les différents secteurs économiques, peu présents au sein de la CDB.
- Se réunira aussi la première Réunion des Parties du Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages. Son entrée en vigueur, prévue pour le 12 octobre 2014, constitue un énorme acquis en matière de coopération internationale pour la biodiversité. Cependant les négociations sur les modalités de sa mise en oeuvre, le mécanisme de conformité et le rôle des peuples autochtones et communautés locales restent politiquement très difficiles.