L'Alliance globale pour une agriculture climato-intellignte (Global Alliance for Climate Smart Agriculture, GACSA) est une coalition de gouvernements, organisations civiles, institutions et entreprises qui a vu le jour à l'occasion du Sommet pour le climat organisé en septembre 2014 par les Nations unies. Son rôle est de favoriser l'adoption du concept d'agriculture climato-intelligente permettant de répondre aux défis et besoins en termes de sécurité alimentaire et de lutte contre le changement climatique. Ce Policy Brief analyse les conditions d'une intégration réussie de la GACSA au sein de « l'agenda des solutions » promu par le Lima Paris Action Agenda dans le cadre de la COP21.
RECOMMANDATIONS
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Dans un contexte où la plupart des parties prenantes reconnaissent que l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle (SAN) dans un contexte de lutte contre le changement climatique nécessite des changements dans les systèmes alimentaires, le rôle de la GACSA devrait avant tout être celui d'une plateforme de partage d’expériences et des connaissances permettant de :
(a) analyser les points forts et les faiblesses respectifs des différents modèles de développement agricole – y compris l'agroécologie – selon des critères de performance clairs et explicites ;
(b) proposer des représentations explicites des trajectoires de transformation qui pourraient conduire les systèmes alimentaires à assurer durablement la SAN dans des situations contrastées.
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Pour jouer un tel rôle, la GACSA devrait être dotée de mécanismes de redevabilité plus clairs, répondant aux besoins de :
(a) rendre explicites à la fois les objectifs et l'ensemble des lignes directrices que les projets réalisés sous l’égide de la GACSA doivent suivre ;
(b) mettre en place un système de suivi pour évaluer les impacts sociaux, économiques et environnementaux des projets développés par les membres de l'Alliance, ainsi que leur respect des lignes directrices susmentionnées.
- L'Alliance devra répondre explicitement aux préoccupations exprimées publiquement par les organisations de la société civile (OSC) ; en retour, ces OSC pourraient reconsidérer leur refus de s'impliquer dans la GACSA.