Cet article s'intéresse aux motifs économiques et non économiques motivant la pratique de l'agriculture sur abattis brûlis à Madagascar. Y sont analysées les compensations qu'accepteraient des paysans vivant en forêt en échange d'arrêter cette pratique agricole. En explorant les déterminants de ces compensations, les auteurs montrent que cette pratique est guidée par des considérations à la fois économiques et socio-culturelles. Ces résultats permettent de discuter de la pertinence d'outils incitatifs de type paiements pour services environnementaux (PSE) pour mettre en œuvre les politiques de conservation de la forêt à Madagascar.
Référence : Ecological Economics Volume 118, October 2015, Pages 10–20.
doi:10.1016/j.ecolecon.2015.07.002
Résumé [en anglais] :
This paper exhibits the multiple dimensions of the cost of stopping the main driver of deforestation in Madagascar, slash-and-burn agriculture (tavy). As well as being a major component of the economic livelihoods of most local households living at the edge of forests, tavy has been described by anthropologists as an important cultural practice. In this paper, we show that stopping tavy does not only entail an economic cost for local households. The loss of the cultural dimension of tavy would come at an additional “cultural cost” for some. Our results suggest that a viable cessation of deforestation in Madagascar would require going beyond simple compensation of the opportunity costs of avoiding deforestation.
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