Discuté au Sénat ces jours derniers, le projet de « loi pour la reconquête de la biodiversité » suscite le débat. L’attention se focalise notamment sur les articles qui renforceraient la compensation ; c’est-à-dire la possibilité donnée aux aménageurs du territoire (en transports, énergie, logements, etc.) de compenser les pertes qu’ils infligeraient à la biodiversité en développant leurs projets. Certains y voient le risque d’une porte grande ouverte à la dégradation de la nature, qui la transformerait en un bien mis sur le marché et échangeable. Soyons clairs : les fondements de la politique de protection de la nature correspondent bien plus à un impératif moral de défense d’un patrimoine essentiel qu’à la mise en valeur marchande de la nature dans la seule perspective de répondre à nos besoins économiques du moment. [...] >> Lire la tribune en ligne [...]
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