L’Accord de Paris sur le changement climatique négocié en décembre 2015 engage les pays signataires à limiter collectivement la hausse de température à 2° au cours de ce siècle. Dans un contexte où les émissions totales de gaz à effet de serre repartent à la hausse et où le second plus grand émetteur, les Etats-Unis, ont décidé de se retirer de l’Accord, la crise climatique appelle plus que jamais des mesures urgentes.
Au cours des dernières années, des scientifiques ont réfléchi à la possibilité d’utiliser des mesures commerciales pour protéger les pays les plus engagés dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, de la concurrence de pays qui le sont moins. L’« ajustement carbone aux frontières » est une disposition autorisant, sur le papier, des pays à mener des politiques climatiques ambitieuses tout en réduisant le risque de délocalisation et de « fuites » des émissions en dehors de leur territoire. Elle peut être utilisée comme une carotte pour plus d’ambition à domicile, mais aussi comme un « bâton » contre les nations les plus réticentes à combattre le réchauffement.
Vidéo
Climat et ajustement carbone aux frontières de l’Union européenne - John S.Odell
C’est dans la continuité de ces débats que John Odell, Professeur Emerite de Relations Internationales à l’Université de Southern California, nous livre son analyse et ses propositions d’un « ajustement carbone » aux frontières de l’UE, en réponse à l’urgence climatique.
L’idée du séminaire est de mettre en discussion tant le diagnostic que les propositions du chercheur, et de stimuler les échanges et recommandations innovantes que réclame le réchauffement climatique dans une économie mondialisée.