Présentation
Le 10 février 2020, l'Assemblée générale des Nations unies a lancé un processus de révision du format et des aspects organisationnels du Forum politique de haut niveau (FPHN). Ce processus offre une opportunité de réorienter le FPHN vers une véritable mise en œuvre de son mandat, afin qu’il puisse jouer un rôle réellement central dans la gouvernance internationale du développement durable. Ce Document de propositions présente trois idées pour améliorer le FPHN. Ce Document de propositions présente trois idées pour améliorer le FPHN.
Messages clés
- La présentation des revues nationales volontaires (Voluntary National Reviews - VNR) est une pièce maîtresse du FPHN. Toutefois, plusieurs améliorations pourraient être apportées afin de renforcer la redevabilité et permettre que cet exercice contribue véritablement à susciter des actions supplémentaires au niveau national, comme, par exemple, en donnant un rôle d’évaluation par les pairs aux experts de la société civile et à d’autres pays.
- Les revues par thème et par ODD ont jusqu’à aujourd’hui représenté un autre élément central des FPHN. La valeur ajoutée de ces discussions très générales et sans résultats pragmatiques est faible. Le FPHN pourrait devenir l’instance où les organisations intergouvernementales appellent à des dialogues sur des aspects qui dépassent leur mandat mais qui touchent à leur domaine de compétences, avec les entités concernées. Le FPHN pourrait également prendre l’initiative d’organiser des dialogues intersectoriels autour des transformations identifiées par le Rapport mondial sur le développement durable.
- Au-delà, le FPHN devrait inviter les institutions intergouvernementales à collaborer autour de plans d’action intersectoriels afin de surmonter les obstacles à la mise en œuvre dus aux mandats limités de chaque organisme et convention. Le FPHN est par exemple bien positionné pour traiter les questions d’ordre socio-économique et pourrait inviter la Convention sur la diversité biologique et les autres institutions intergouvernementales compétentes à présenter des plans d’action pluriannuels communs, en commençant par les infrastructures et l’agriculture. Une fois ces plans d’action adoptés, le FPHN devrait assurer le suivi des progrès accomplis. Et des plans d’action similaires pourraient être lancés pour d’autres ODD non atteints.
> Voir la vidéo avec Elisabeth Hege, chercheuse Gouvernance et Financement du développement durable