Présentation

Dans cette Étude, la migration est considérée comme une option d'adaptation efficace, si elle est choisie, préparée et anticipée de manière équitable et coordonnée par les différents acteurs. Cela nécessite un renforcement de la coopération à plusieurs niveaux, et cette Étude développe une approche exploratoire pour la conception de trajectoires politiques. Elle s'appuie sur l'identification des principaux facteurs d'influence, qui pourraient déclencher des effets en cascade, tant positifs que négatifs, et identifie les piliers politiques clés à plusieurs échelles permettant de faciliter l'adaptation et la résilience - que ce soit par le biais de stratégies d'adaptation locales ou de migration adaptative lorsqu'il s'agit de la meilleure option disponible pour les communautés et les individus. Cette perspective intégrée permet d'anticiper et de traiter les problèmes systémiques dans un contexte de manque d'analogies historiques et d'incertitudes concernant les seuils de migration et les futurs modèles de mobilité.

Messages clés

  • Il existe peu de connaissances sur les implications en cascade des migrations côtières transfrontalières et, par conséquent, peu de travaux sur l'amélioration de la migration adaptative et de la relocalisation, lorsque pertinent.
     
  • La mise en place d'un cadre de gouvernance et d'outils politiques pertinents (à différentes échelles et planifiés dans le temps) pour anticiper et préparer la migration depuis ou vers les zones côtières peut contribuer positivement à l'adaptation au climat pour les migrants, le pays d'origine et de destination.
     
  • Cela nécessite une approche intégrée des politiques à plusieurs échelles dans le temps, afin de créer des synergies entre les politiques nationales et les cadres internationaux. C'est ce que cette Étude appelle les « trajectoires politiques ».
     
  • Cinq piliers politiques ont été identifiés pour traiter les principaux facteurs d'influence des risques liés à l'évolution des modèles de migration causés par le changement du niveau de la mer : (i) la mise en œuvre de mesures d'atténuation ambitieuses et le soutien international à l'adaptation ; (ii) des politiques efficaces de réduction des risques côtiers ; (iii) la robustesse des politiques de migration permettant de planifier les mouvements transfrontaliers de personnes ; (iv) le renforcement des capacités d'accueil ; (v) l'autonomisation des communautés et des individus par la préparation et le droit de décider.
     
  • La coopération entre les différentes échelles d'action pourrait s'avérer bénéfique en favorisant progrès rapides et cohérence, tandis qu'un manque de coordination et un retard dans la mise en œuvre de certains piliers politiques pourraient entraver les progrès et avoir des effets de rétroaction négatifs.
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