Présentation
Cette Étude analyse la situation en matière de mobilisation et mise en oeuvre du financement du développement durable au Sénégal, selon les orientations adoptées par les autorités nationales pour le pays et en accord avec ses engagements internationaux. Ce cas d’étude est tiré d’une étude comparative (en anglais) sur le financement du développement durable au Ghana, au Mexique, en Indonésie et au Sénégal.
Messages clés
- Le Sénégal, dont l’objectif à moyen terme est de devenir une économie émergente, dispose d’un vaste ensemble de stratégies. Celles-ci définissent un cadre englobant, quoique fragmentaire, pour atteindre les objectifs du pays et mobiliser les fonds appropriés. Un renforcement de leur articulation et une budgétisation détaillée renforceraient l’opérabilité et la cohérence politique des activités prévues et mises en oeuvre.
- Pour pérenniser sa vision et ses stratégies et assurer une transition à long terme, le Sénégal a besoin de financements accessibles à bas coût et sur le long terme. La signature récente du JETP est un exemple d’option nouvelle pour le pays qu’il convient d’intégrer dans une approche plus holistique des besoins en financement et des transformations à mener. Les outils à disposition sur l’alignement ODD, et les approches multipartites menées dans le cadre de la mise à jour de la politique nationale de développement, visent précisément à mieux orienter les fonds et mobiliser aussi les partenaires financiers internationaux autour de l’atteinte de ces objectifs.
- Au-delà des volumes, la qualité du financement reste un élément essentiel pour garantir que le développement durable inclut tous les citoyens. Cela implique nécessairement d’examiner l’adéquation des structures de gouvernance existantes, tant pour les acteurs nationaux qu’internationaux, afin qu’elles puissent être améliorées tout au long du processus et servir de canaux efficaces pour un financement durable. Le processus de consultation collective et multipartite mis en place par le Sénégal est un atout à développer, car il peut favoriser l’obtention du consensus nécessaire au processus de prise de décision s’il parvient aussi à mieux toucher l’ensemble du territoire.