Présentation

Ce Décryptage présente un cadre conceptuel pour l'évaluation des fonds multilatéraux pour la biodiversité et analyse leur efficacité à répondre à des besoins dynamiques. Il explore leurs fonctions et leurs principes, en tenant compte des défis et des opportunités actuels dans le paysage du financement de la biodiversité. Il plaide en faveur d'un positionnement stratégique du financement multilatéral de la biodiversité qui non seulement réponde aux besoins immédiats, mais garantisse également un changement transformateur et des flux financiers durables pour les objectifs à long terme en matière de biodiversité et de développement, tout en reconnaissant que certains compromis ou tensions devront être pris en compte.

Messages clés

  • Les fonds multilatéraux, bien qu'ils ne représentent qu'une petite partie du financement global de la biodiversité, sont essentiels pour les projets sous-financés dans les pays en développement et pour soutenir les obligations de la Convention sur la diversité biologique (CDB). Ces dernières années, ils ont de plus en plus soutenu l'alignement des économies sur des politiques favorables à la nature.
     
  • La mobilisation des ressources est essentielle, et d'autres fonctions clés telles que le renforcement des capacités, notamment pour la cohérence des politiques, et les partenariats pourraient être encore améliorées. La prise en compte de ces éléments garantit un plus grand effet de levier financier, un rôle spécifique pour les fonds multilatéraux, et soutient la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal (GBF en anglais).
     
  • Pour répondre aux attentes de tous les acteurs, les fonds multilatéraux devraient être régis par des principes d'équité, d'impartialité et de justice, d'efficacité et d'efficience, de gouvernance inclusive et de transparence, garantissant une allocation équitable des ressources et leur accessibilité aux principales parties prenantes.
     
  • Les fonds devraient évoluer pour mieux répondre aux besoins des pays en développement. Cela implique d'accroître l'appropriation nationale ou infranationale des initiatives en faveur de la biodiversité, de renforcer les capacités d'accès aux fonds et de mise en œuvre des projets et de veiller à ce que les mécanismes de financement soient adaptés aux contextes locaux. Cela permettra d'intégrer la biodiversité dans les stratégies de développement et d'amplifier l'impact et les résultats du financement.
     
  • Ce Décryptage appelle à une analyse et à une réforme plus approfondies. Ces informations devraient nourrir les négociations à venir lors de la COP 16 ainsi que le prochain cycle de ré-abondement du Fonds pour l'environnement mondial (FEM, GEF en anglais). Les discussions plus larges sur la mobilisation du financement de la biodiversité pour les pays en développement devraient examiner les fonctions et principes proposés en relation avec ceux des acteurs clés du financement de la biodiversité. Une telle collaboration intersectorielle amplifierait le potentiel des fonds multilatéraux.
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