Biodiversité : préparer la COP 15
L’Iddri est mobilisé à la fois pour la production d’expertise et pour son rôle de facilitateur de dialogue et de négociation dans la préparation de la COP15 de la Convention sur la diversité biologique (CDB), qui devait se tenir en 2020 et qui a été reportée en 2021. L’Iddri produit des travaux permettant d’attirer l’attention sur les points techniques, juridiques ou politiques les plus sensibles de cette négociation, afin que l’accord qui en sortira soit opérationnel et déclinable à l’échelle mondiale. Par exemple, l’Iddri propose d’instaurer un travail partenarial entre les conventions traitant des produits chimiques et la CDB pour en dégager une synergie vertueuse. L’Iddri a pu organiser des ateliers de négociateurs entre l’Europe et plusieurs partenaires importants, comme la Chine, des pays d’Amérique latine ou encore des pays africains.
L’ensemble de ses travaux et prises de parole, notamment grâce aux rendez-vous réguliers de la Plateforme biodiversité destinée à la bonne information des acteurs français, et via la presse, concourent à une meilleure connaissance et sensibilité de la société et des décideurs politiques sur ces enjeux.
Coopérer pour l’action climatique
Au-delà de sa contribution centrale sur les interfaces climat/biodiversité, l’Iddri a formulé des propositions pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris (notamment sur les pertes et préjudices), organisé de nombreux dialogues de négociateurs à l’échelle européenne pour une stratégie ambitieuse et coordonnée, et a réuni à Madrid, en coopération avec le Real Instituto Elcano (RIE), un atelier sur la « Géopolitique de l’augmentation de l’ambition climatique ». Rassemblant des chercheurs-experts de nombreux think tanks sur les politiques internationales et le climat basés en Europe, en Amérique latine, en Chine et en Afrique, il a permis de croiser les perspectives pour identifier les conditions stratégiques les plus importantes pour accroître l’ambition climatique dans un contexte géopolitique conflictuel. Leurs principales conclusions et propositions en vue du renforcement de l’ambition ont été publiées dans une note commune.
Éclairer le traité sur la haute mer
Alors que les négociations pour protéger la haute mer par la conclusion d’un accord international se poursuivent aux Nations unies, l’Iddri conforte son rôle de décryptage des enjeux, en participant comme observateur aux sessions de négociations et en analysant le texte en discussion, mais s’est aussi penché en 2019 sur des aspects plus techniques dont les négociateurs ont besoin de comprendre les enjeux pour avancer. En particulier, sur la manière d’assurer le suivi, le contrôle et la surveillance de l’océan, condition préalable au succès des outils de gestion par zone, y compris les aires marines protégées, et pouvant par ailleurs jouer un rôle clé dans de nombreux autres aspects du futur traité sur la haute mer.
Bilan qualitatif de la mise en oeuvre des ODD
Fort de sa compréhension des interfaces entre enjeux économiques, sociaux et environnementaux, l’Iddri formule des propositions cohérentes pour la mise en œuvre de l’Agenda 2030. Dans les premiers mois de 2019, l’Iddri s’est mobilisé pour participer, au sein de l’Initiative pour le développement et la gouvernance mondiale (IDGM) et avec d’autres think tanks, au T7, le club des think tanks du G7 coordonnés pour proposer de la substance à la présidence française du G7, et notamment en matière de développement, aux côtés et au profit des pays africains. L’Iddri a notamment souligné la nécessité d’intervenir sur les causes des vulnérabilités et, ce faisant, de mettre en œuvre l’Agenda 2030 des Nations unies. Ce G7 a notamment abouti à la mise en place d’un groupe de travail OCDE/ PNUD pour clarifier ce que l’on entend par investissements ODD-compatibles, auquel l’Iddri participe activement.
L’Iddri peut notamment se fonder pour cela sur le bilan qualitatif de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) depuis leur adoption en 2015 qu’il a réalisé, soulignant parfois l’existence de freins, la nécessité d’entrer en rupture avec le modèle actuel, et proposant des solutions pour qu’ils puissent être envisagés et utilisés comme moteurs de transformation, alors que s’ouvre la Décennie d'action (Decade of Action) lancée en septembre 2019 par le secrétaire général des Nations unies.