Paris, le 18 Juin 2013 - La Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) ont organisé le 14 juin une table ronde de haut-niveau pour mettre en lumière le rôle des banques publiques dans le financement de la transition énergétique.
Les États membres font actuellement face à de nombreux défis. La sortie de la crise économique apparaît comme la priorité ; en parallèle, la consommation et la production d’énergie doivent être modernisées et décarbonées, afin d’assurer la sécurité énergétique, un prix de l’énergie abordable et l’atteinte des objectifs de l’Union Européenne en termes de changement climatique. Les banques privées et les grandes entreprises sont incapables d’investir à une échelle suffisante, freinées par l’incertitude politique, par un haut niveau de la dette et par les nouvelles réglementations du secteur financier. Comment la transition énergétique peut-elle être financée dans cette période difficile? Dans quelle mesure ceci peut-il faire partie d’une sortie verte de la crise ? Et quel devrait être le rôle des banques publiques dans le déclenchement de ce processus?
L’Iddri et la CDC ont abordé ces questions dans le cadre d’une table-ronde de haut-niveau, afin de partager les expériences avec trois institutions leader dans ce domaine : la Green Investment Bank (Royaume-Uni), la Banque Européenne d’Investissement (BEI), et la KfW (Allemagne).
Le financement est l’enjeu majeur du lancement de la transition énergétique. Les chiffres sont là : il faut entre 20 et 30 milliards d’euros par an pour la France seule. Ce pourrait être un extraordinaire levier pour une relance économique verte. C’est un pari gagnant mais comment supporter les coûts à court terme ?
Soulignant le rôle crucial que les banques publiques ont à jouer, elle a ajouté :
Afin d’augmenter les investissements dans la transition énergétique, les banques publiques ont un rôle de catalyseur à jouer. Mais elles ne peuvent pas le faire seules: les autres parties prenantes, y compris les investisseurs privés, doivent être impliqués dans cet effort
Les participants ont souligné le rôle crucial des banques publiques dans la création de confiance dans le marché.
Pour les opportunités d'investissement relativement nouvelles en particulier, l'engagement des banques publiques peut créer un effet de démonstration, en facilitant la participation d'autres partenaires d'investissement. Nous devons en faire une réalité. En montrant sa réussite, le marché pourra soutenir les investissements en cours à une plus grande échelle.
Le contexte actuel signifie que nous devons envisager de nouveaux outils, de nouveaux instruments financiers. Par exemple, nous devons nous pencher sur la façon de développer des obligations sécurisées et la titrisation des actifs d'énergie renouvelable
Finalement, le défi du financement de la transition énergétique ne pourra être relevé que s’il est guidé par une vision :
L’économie verte est plus qu’une belle idée […] Nous avons besoin d’arguments solides, qui rejoignent les agendas économique et de l’emploi
La Green Investment Bank et la KfW nous inspirent beaucoup dans les propositions que nous faisons au gouvernement français concernant le financement de la rénovation thermique des logements privés. Pour nous, il faut réussir à faire financer cela par des capitaux privés