Revente d’objets de seconde main, don, location d’objets ou de voitures entre particuliers, prêt gratuit: Internet et les nouveaux modèles économiques en pair-à-pair réinventent notre rapport aux biens matériels, transformant l’économie conventionnelle. L’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) publie cette semaine une étude sur le double espoir – économique et environnemental – suscité par cette économie du partage.
Cette étude évalue les enjeux et opportunités de l’économie du partage pour la transition écologique. Elle est issue d’un atelier ayant regroupé une quarantaine d’acteurs aux points de vue différents sur le partage, et de plusieurs dizaines d’entretiens. Elle montre que si les biens « partageables » représentent un quart des dépenses des ménages et un tiers de leurs déchets, les différents modèles de l’économie du partage ne sont pas durables par nature.
Le rapport étudie les conditions de cette durabilité : nature des biens partagés, transport, modes de consommation associés, qui sont autant de leviers d’actions pour les pouvoirs publics et les normes européennes. Il identifie ainsi de premières pistes d’action, afin que la durabilité environnementale dépasse le statut d’argument chez les entrepreneurs du partage. Ces pistes sont vouées à être présentées, discutées et améliorées avec les acteurs de l’économie du partage.