Objectif
Ce projet vise à identifier des leviers permettant de répondre au double défi d’une meilleure protection de l’environnement marin et d’une transition rapide et profonde vers les énergies bas-carbone requise par l’objectif de l’Accord de Paris sur le climat.
Contexte et problématique
Les activités d’exploration et d’exploitation de pétrole et de gaz offshore se sont considérablement développées ces dernières décennies. En représentant près d’un tiers de la production mondiale de pétrole et un quart de celle de gaz, l’offshore joue aujourd’hui un rôle majeur dans l’approvisionnement énergétique mondial.
Les principales découvertes de gisements d’hydrocarbures de ces dernières années ont eu lieu en zone offshore, venant confirmer l’importance grandissante de l’espace maritime dans le développement des activités extractives. De plus, grâce aux innovations technologiques, l'offshore a pris une nouvelle dimension en s'étendant aux zones situées en eaux profondes et ultra profondes.
La multiplication des forages à des profondeurs toujours plus importantes entraîne incontestablement une augmentation des impacts et des menaces pour l'environnement et les ressources naturelles. Les accidents survenus sur des plateformes offshore ces dernières années (Deep Water Horizon dans le golfe du Mexique, Penglai en mer de Boahi, Kulluk en Alaska, etc.) ont démontré que les risques écologiques résultant de ces activités concernaient toutes les régions du monde et tous les acteurs de ce secteur, même les plus importants. Ils ont également relancé les débats sur la pertinence du cadre international de régulation aujourd'hui en vigueur et ont conduit au développement de nouveaux outils juridiques, nationaux et régionaux.
Depuis 2014, et malgré une légère relance en 2017, l’industrie extractive fait face à des difficultés économiques majeures dues à la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole. D’une manière générale, c’est une baisse considérable des investissements qui s’observe au sein de l’industrie pétrolière et gazière ces dernières années. Les activités offshore, particulièrement coûteuses, ont été directement touchées. Faute de rentabilité, l’exploration de certaines zones et l’exploitation de certains puits ont été gelées ou annulées. Pour les investisseurs comme pour les autorités nationales, c’est là un moment propice pour dessiner les nouvelles orientations de ce secteur et repenser la stratégie énergétique globale, notamment à la lumière des engagements pris à Paris lors de la COP21.
Le projet
Le projet mené par l’Iddri vise précisément à contribuer aux réflexions stratégiques sur le devenir du secteur offshore. À cette fin, des séminaires réunissant les différents experts concernés par le secteur (organisations internationales et régionales, administrations nationales, secteur privé, ONG, centres de recherche) seront organisés et leurs conclusions portées au sein des instances internationales, régionales et nationales pertinentes (Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques ; Conventions des mers régionales d’Afrique de l’ouest, de l’océan Indien occidental et de Méditerranée ; Organisation internationale maritime ; Union européenne ; France).
Le projet cherchera ainsi à identifier des leviers permettant de répondre au double défi d’une meilleure protection de l’environnement marin et d’une transition rapide et profonde vers les énergies bas-carbone requise par l’objectif climatique de l’Accord de Paris.