Le traité sur la haute mer récemment adopté établit un mécanisme pour la création d'aires marines protégées (AMP) en haute mer, qui manquait jusqu'à présent et qui facilitera la mise en œuvre de l'objectif « 30x30 » (30 % des terres et des mers désignés aires protégées d’ici 2030) adopté par le Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal. Cependant, alors que ces dernières années ont vu une augmentation rapide de la désignation d'AMP dans les eaux sous juridiction nationale, fournissant aux gestionnaires, scientifiques et experts les connaissances nécessaires pour assurer une mise en œuvre efficace, l'expérience reste limitée en haute mer et le modèle de gestion pour les AMP dans le cadre du traité sur la haute mer doit encore être inventé.
Dans ce contexte, l’Iddri a pour objectif de mettre en lumière les conditions nécessaires à une gestion effective des futures AMP en haute mer, en se focalisant sur deux éléments considérés comme d’importance cruciale pour leur efficacité :
- Le financement. Si nous disposons du recul nécessaire pour estimer les besoins de financement des AMP côtières, ce sujet reste largement inexploré pour ce qui est de la haute mer. C’est pourtant un élément majeur, condition de leur efficacité. Combien devrait coûter la gestion annuelle d’une AMP en haute mer ? Quelle répartition entre les différents postes budgétaires ? Quelles sources possibles de financement ?
- Le contrôle, suivi et surveillance des activités dans les futures AMP. Sans un contrôle effectif des activités humaines, les AMP de haute mer resteront des « parcs de papier ». Dès lors, quels sont les moyens disponibles pour répondre à cet enjeu majeur ?