Cet article est publié dans la revue TI&M (Transports Infrastructures & Mobilité, numéro 512 novembre-décembre 2018).
La voiture autonome fait l’objet d’une course technologique intense et d’autant plus aisément médiatisée que, selon ses promoteurs - constructeurs automobiles, géants du numérique ou opérateurs de transport public - elle apporterait de nombreux bénéfices à notre système de mobilité : réduction de la congestion, sécurité, amélioration de l’accès à la mobilité, décarbonation du transport, etc. Pourtant, le futur de la mobilité autonome reste très incertain : plusieurs modèles sont envisageables, avec pour chacun d’entre eux des impacts collectifs très contrastés. Non seulement l’autonomie des véhicules est loin d’être la baguette magique qui résoudra les problèmes actuels de la mobilité, mais elle pourrait même les accentuer. Face à ce constat, il est indispensable que les pouvoirs publics donnent un cap à la mobilité autonome.