Une interview de Michel Colombier, avec Maxime Combes, économiste et membre d’Attac, et Alix Mazounie, chargée des politiques internationales pour le Réseau Action Climat, publiée dans le n°350 (février 2016) de la Revue Projet et consacrée au bilan de la COP21.
Présentation de l'interview
« Succès historique ou profonde déception ? L’accord conclu à l’issue de la COP21 est avant tout le fruit d’une dynamique nouvelle ; il ouvre des perspectives mais restera vain si les engagements pris ne sont pas bientôt revus à la hausse. Sans attendre les gouvernements, la société civile a un rôle décisif à jouer. »
Extrait
[...] Il ne faut pas concevoir ce type d’accord comme une décision centralisée que les gouvernements n’auraient plus qu’à appliquer. Il est le résultat d’une gouvernance polycentrique et les jeux qui avaient lieu avant la COP21 vont continuer après, ceux des multinationales comme ceux de la société civile. Un bon critère d’appréciation est d’évaluer si l’accord a sérieusement déplacé les lignes. Or je pense que oui. La dynamique enclenchée va piéger les discours politiques, renforcer sur le terrain les partisans de la transition et contraindre les dirigeants à l’action.