Intervenants
- Pascal Delisle, directeur du Centre américain de Sciences Po ;
- Pierre Hassner, directeur de recherche émérite au Centre d'études et de recherches internationales (CERI-Sciences Po) ;
- François Lerin, Courrier de la planète.
- Damien Conaré, Courrier de la planète
Depuis la fin de la guerre froide, il est difficile de remettre en cause le caractère exclusif de la puissance américaine : dispositif militaire sans égal, croissance économique élevée, grande vitalité démographique, intellectuelle, scientifique et technologique, etc. On peut discuter la solidité des fondations de cette domination (les déficits commercial et budgétaire élevés, la mésaventure irakienne, etc.), il n'en reste pas moins que la prise en compte de la puissance américaine imprègne les relations internationales. Quelle soit jugée bénéfique ou dangereuse, cette puissance, dans sa capacité à définir l'agenda politique d'une manière qui oriente les préférences des autres, crée un système d'attentes, de critiques et de définitions.
Dès lors, quelles sont les controverses et ambiguïtés des dispositifs d'exercice de la primauté américaine (économiques, militaires, technologiques et stratégiques) ? En somme, que faire de la puissance ?