Une conférence de Vianney Dupont (École Nationale des Ponts et Chaussées)
Discutants : Jean-Marie Gugenheim (Veolia) et Bernard Barraqué (CNRS)

Résumé

Le Niger a entrepris à partir de 1996 une réforme du sous-secteur de l’hydraulique urbaine avec l’appui de bailleurs internationaux qui a conduit à la scission en 2001 de la Société nationale des eaux, régie en charge de l’approvisionnement en eau potable des principales villes du pays en deux nouvelles sociétés : la Société patrimoine des eaux du Niger (SPEN), entreprise publique qui détient les infrastructures, et la Société d’exploitation des eaux du Niger (SEEN), opérateur privé en charge de l’exploitation des réseaux d’eau par un contrat d’affermage.

La mise en place de ce contrat d’affermage a déclenché un important programme d’investissement en milieu urbain sur la période 2001-2008 qui a permis une amélioration globale du service d’eau. Néanmoins, la croissance urbaine très forte que connaît le pays freine les avancées réalisées depuis 2001 puisque les taux de desserte restent modestes : 65 %, dont près de la moitié par bornes-fontaines. Les usagers non connectés, en utilisant les services d’intermédiaires, accèdent à des prix 3 à 10 fois supérieurs à ceux des autres usagers et doivent donc se contenter de faibles volumes.

Vianney Dupont présentera les coûts de ce programme d’extension de la desserte en eau et les contributions respectives de l’État, des usagers et des bailleurs à ce programme. Ce travail a été réalisé dans le cadre du projet de recherche de la Fondation de l’Iddri, coordonné par l’IRD : « Financement des services urbains d’eau potable et d’assainissement dans les pays en développement : modalités de partage du coût global de long terme entre acteurs ».

>> Télécharger le bulletin d'inscription

>> Lire la publication de Vianney Dupont, Financement des services d’eau en milieu urbain au Niger, publiée en octobre 2010 dans la collection « Focales » de l'AFD. Avant-propos écrit par Michel Colombier et Claude de Miras (IRD).