Répondre aux enjeux du développement durable exige de mener une action collective. Ceci suppose de définir des objectifs communs, de rechercher un consensus sur les actions à entreprendre et un cadre pour les mettre en oeuvre. Au cours des années 90, un consensus semblait avoir été trouvé et nombre d'accords internationaux importants furent signés. Cette apparente convergence de vues est aujourd'hui remise en question. Des divergences sur les objectifs sont apparues (changement climatique, par exemple). Et même si des objectifs communs ont été définis (objectifs du Millénaire), cela n'implique pas nécessairement un consensus sur les actions à entreprendre. Aussi une réflexion conceptuelle nouvelle est nécessaire, qui prenne acte des défaillances du système actuel de gouvernance globale et des divergences de vues réelles, pour pouvoir les surmonter. Le système actuel de gouvernance internationale dans le domaine de l'environnement rencontre trois problèmes majeurs : le manque d'efficacité ; le caractère limité et parfois contestable de sa légitimité ; l'inéquité persistante.
L'objectif de cette conférence était d'apporter une contribution académique au processus politique de réforme de la gouvernance internationale dans le domaine de l'environnement. Après avoir identifié pourquoi le système de gouvernance actuelle est si critiqué et pourquoi le multilatéralisme reste nécessaire pour résoudre les problèmes globaux, les participants ont dressé un état de l'art des débats en cours et des solutions proposées, et en ont ensuite examiné la faisabilité politique.