Malgré le consensus parmi les économistes et les experts de l’environnement sur l’importance de « verdir » la fiscalité, sa mise en œuvre concrète se heurte à de nombreuses résistances d’ores et déjà analysées à l’occasion des échecs successifs de la France sur la fiscalité écologique et en particulier la taxe carbone (e.g. Sénit, 2012a ; Sénit 2012b).
Si ces analyses insistent sur les oppositions dans l’administration ou de la part des décideurs publics, que sait-on de l’opinion des citoyens sur ce sujet ? Que comprennent-ils des objectifs et des modalités d’une telle taxe ? L’opinion publique y est-elle réticente ? Le cas échéant, pourquoi ? Ces réticences peuvent-elles être dépassées par un usage spécifique des revenus de cette fiscalité, par des mécanismes de compensation appropriés à destination des ménages les plus vulnérables ? Le terme de « taxe » pose-t-il problème ?
Alors que la « taxe carbone Ayrault » aura pour la première fois en 2015 un impact sur les prix de l’énergie consommée par les ménages français, cette séance du séminaire Nouvelle Prospérité vise à partager les connaissances existantes sur l’acceptabilité publique de ce type de taxe. Daniel Boy (CEVIPOF) présentera le résultat de ses réflexions sur ce sujet. Cette intervention sera ensuite discutée par Dominique Bureau, président du Comité pour la fiscalité écologique.
Note : séminaire fermé sur invitation