La France a été l'un des pays européens précurseurs en matière d'hydrogène, adoptant une stratégie nationale ambitieuse de 9 milliards d'euros pour l'hydrogène en 2020. Les technologies de l'hydrogène sont considérées comme essentielles pour décarboner l'industrie française à forte consommation d'énergie et la mobilité lourde, et pour maintenir la compétitivité industrielle future. Dans la course au leadership technologique, la France peut s'appuyer sur son excédent d'énergie nucléaire et un important potentiel d'énergie renouvelable, des pôles d'innovation de classe mondiale, un soutien politique fort au niveau national et régional, et la présence de plusieurs acteurs privés d'envergure mondiale.
Dans le même temps, la France, qui met fortement l'accent sur l'indépendance énergétique, s'est montrée sceptique à l'égard de la vision de l'UE concernant les importations d'hydrogène à grande échelle et réticente à promouvoir activement une infrastructure d'hydrogène paneuropéenne. Elle a déployé des efforts considérables au niveau de l'UE pour défendre une définition de l'hydrogène « vert » qui inclut l'hydrogène d'origine nucléaire, mais elle s'est montrée moins intéressée par les partenariats internationaux que d'autres États membres. Cette position n'est toutefois pas uniformément partagée par tous les acteurs de l'hydrogène dans le pays et a mis sous pression les relations de la France avec ses partenaires européens sur la question du développement de l'hydrogène.
- Quels sont les principaux moteurs de la politique française en matière d'hydrogène et quelles sont les principales parties prenantes ?
- Qu'est-ce qui différencie la politique française en matière d'hydrogène des politiques d'autres États membres clés de l'UE ?
- Comment la France envisage-t-elle sa propre place dans l'économie internationale émergente de l'hydrogène et comment cela s'inscrit-il dans la vision de l'UE ?
Vous êtes invités à nous rejoindre en ligne le 4 juillet 2023 pour débattre de ces questions.
Programme
- Introduction : Holger Klitzing, chef d'unité, Géopolitique de la transition énergétique / Diplomatie de l'hydrogène, ministère fédéral allemand des Affaires étrangères
- La stratégie de la France en matière d'hydrogène : Dimensions nationales et internationales (présentation du document de travail conjoint RIFS/Iddri) : Ines Bouacida, chargée de recherche, Climat et énergie, Iddri
- Discussion : Points de vue du gouvernement français et des entreprises, et perspective allemande
- Julien Agier, chef de projet hydrogène et nouveaux gaz renouvelables, direction générale de l'Énergie et du climat, ministère français de la Transition énergétique
- Sylvie Denoble-Meyer, vice-présidente adjointe du groupe Hydrogène, ENGIE
- Rainer Quitzow, chef de groupe de recherche, Géopolitique des transitions dans l'énergie et l'industrie, RIFS Potsdam
- Q&R avec l'audience
- Modération : Yana Zabanova, RIFS Potsdam
