Cet article s’intéresse à la manière dont les contributions prévues déterminées au niveau national soumises en amont de la COP21 (les INDC) traduisent des intentions en termes de politiques de la nature et de la biodiversité. Il prend en compte à la fois les INDC et le contenu du texte de l’Accord de Paris adopté le 12 décembre 2015, et propose un repérage des pays qui, dans leurs engagements, ont prévu une place importante aux « solutions fondées sur la nature » (SFN).

Cet article complète par une analyse de l'Accord de Paris le billet de blog écrit sur ce thème avant la COP21.

    Messages clés :

    • Les écosystèmes, tant au titre de l’atténuation que de l’adaptation, représentent un élément important dans une quarantaine d’INDC, qui ont placé les « solutions fondées sur la nature » (SFN) en position très visible. Le recours aux SFN est courant surtout en Afrique et en Amérique du Sud/Caraïbes ; beaucoup moins en Asie (Chine exceptée) et en Europe.
       
    • La rédaction de l’Accord de Paris confirme cette importance en reconnaissant un rôle central de la nature pour l’atténuation et l’adaptation. Les Parties devront veiller à la résilience des écosystèmes, notamment pour préserver la capacité de puits et réservoirs de gaz à effet de serre, et plus particulièrement des forêts.
       
    • Les INDC sont encore loin de constituer de véritables programmes politiques cohérents d’atténuation et d’adaptation. La multiplicité et le caractère hétérogène des engagements pris par les pays laissent entière la question de l’organisation effective de politiques qui soient à même de mettre en oeuvre ces engagements. Les pays qui se retrouvent de fait « leaders » des SFN pourraient contribuer à entretenir et faciliter cette gouvernance.
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