Cet Issue Brief présente les avantages et risques associés aux instruments innovants de financement de la biodiversité, tels qu'ils sont mis en œuvre en Afrique. Il met ainsi en lumière les innovations financières et institutionnelles en cours et montre qu'en combinant les contributions publiques et privées, les instruments innovants de financement contribuent à une gestion plus efficace et financièrement pérenne de la biodiversité, dans et autour des aires protégées ; ceci à une échelle spatiale conséquente.
MESSAGES CLÉS :
- L’innovation en matière de financement et de gestion des espaces protégés en Afrique repose sur un partenariat public-privé : plutôt que de s’y substituer, le financement privé vient en complément, plus qu’en substitution, du soutien financier public. La coordination des actions privées et publiques bénéficie d’une approche contractuelle, qui favorise la conditionnalité. Cette approche contractuelle doit toutefois être règlementée.
- Pour favoriser une telle combinaison, la création d’organismes ad hoc, au statut mixte, peut s’avérer essentielle pour sécuriser leur financement et leur gestion, et le soutien politique de « champions » nationaux et locaux est capital. La construction de capacités locales ainsi que de relations à long terme entre les institutions de développement, le gouvernement, les ONG et les investisseurs privés est donc une priorité.
- Cependant, les approches contractuelles demeurent complexes. La multiplicité des acteurs et des accords conditionnels génèrent d’importants coûts transactionnels. La conception d’une gouvernance contractuelle est coûteuse et le suivi de la conformité et des résultats s’inscrit dans la durée. En outre, en raison de l’imprévisibilité des marchés financiers, le financement privé pourrait s’avérer être une option peu sûre pour compléter le soutien fragile des donateurs et des subventions publiques nationales. En conséquence, ce rapport appelle à une combinaison d’actions publiques et privées dans le financement et la gestion des espaces protégés.