Présentation

Les chambres d’agriculture sont un acteur incontournable du développement agricole, au coeur des défis sociaux, économiques et environnementaux auxquels le secteur est aujourd’hui confronté. Depuis les précédentes élections professionnelles de 2019, leur gouvernance a fait l’objet d’efforts de rationalisation et de modernisation, toutefois leur rôle au profit de la transition agroécologique demeure ambivalent, ce qui appelle à poursuivre la mise en adéquation de leur gouvernance avec les missions qui leur reviennent statutairement.

Messages clés

  • Les chambres d’agriculture constituent un acteur important du développement agricole, dont la transition agroécologique, tant par leur mission d’accompagnement des agriculteurs que par leur contribution à la définition et la mise en oeuvre des politiques publiques. Pour autant, leur action en faveur de la transition fait l’objet de peu d’évaluations par l’État ; son impact doit donc encore être prouvé. 
     
  • La gouvernance du réseau des chambres d’agriculture doit réaliser la synthèse entre des principes parfois divergents : 
    - les chambres sont des établissements publics sous tutelle de l’État, mais dirigés par des élus issus de syndicats dont la vision du développement agricole s’oppose parfois aux décisions étatiques ; 
    - le rôle technique des chambres suppose qu’elles se situent au plus près des agriculteurs, tandis que leur rôle politique les invite à être présentes là où les compétences en matière de politique agricole se concentrent, ce qui va dans le sens de la régionalisation du réseau et du renforcement de la tête du réseau nationale. 
     
  • Des appels à réformer cette gouvernance sont régulièrement lancés par des acteurs institutionnels ou des parties prenantes agricoles et non agricoles. Ils portent sur deux dimensions en particulier : 
    - l’efficacité de l’action des chambres en matière de transition et leur redevabilité vis-à-vis des financements publics perçus ; 
    - leur démocratisation interne, notamment en vue d’améliorer la transparence et la capacité à représenter le secteur agricole dans sa diversité. 
     
  • Cependant, les réformes qui auraient les effets les plus structurants sur la gouvernance des chambres ne figurent aujourd’hui pas à l’agenda politique en raison de leur sensibilité, dans la mesure où elles déstabiliseraient une organisation historiquement pensée dans une logique de stabilité et de cogestion avec le syndicat majoritaire.
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