Jusqu'à présent, les acteurs de la biodiversité se sont rarement engagés avec les acteurs de la gouvernance des produits chimiques, alors qu'une telle collaboration pourrait être fructueuse pour améliorer la mise en œuvre du cadre mondial sur la biodiversité après 2020, qui doit être adopté à la COP 15 de la CDB en Chine fin 2020. En prenant l'exemple des pesticides, ce Décryptage propose d'explorer pourquoi une collaboration accrue entre la CDB et les conventions chimie est une question importante pour la gouvernance de la biodiversité après 2020, ainsi que les formes que ces collaborations pourraient prendre.
Messages clés
- Malgré leurs impacts directs sur la biodiversité, les pesticides sont largement régis dans les arènes dédiées aux produits chimiques, par des politiques et des institutions distinctes de celles qui régissent la biodiversité. Les conventions de Stockholm et de Rotterdam pourraient être mobilisées pour établir des connexions entre les régimes relatifs à la biodiversité et aux produits chimiques.
- Ce Décryptage quatre moyens pour la communauté de la biodiversité de s'engager dans le régime des produits chimiques : aider à renforcer les mécanismes d'ajout de pesticides aux annexes des conventions de Stockholm et de Rotterdam et relever les défis de mise en œuvre des conventions ; travailler au renforcement des collaborations institutionnelles entre les conventions biodiversité et chimie ; établir une coopération dans les actions non étatiques et multi-acteurs ; et créer une collaboration entre instruments et acteurs au niveau national.
- Il est possible de développer des processus et des synergies similaires pour d'autres substances, comme les plastiques. Pour un cadre efficace de la biodiversité après 2020, une collaboration plus étroite avec les acteurs de la gouvernance chimique pourrait contribuer à peser sur les discussions sectorielles où sont prises des décisions essentielles concernant la biodiversité.