Présentation
Le Mécanisme international de Varsovie (Warsaw International Mechanism, WIM) établi en 2013 lors de la COP 19 remplit trois rôles principaux: (a) améliorer la compréhension de ce que sont les pertes et préjudices, (b) faciliter les échanges et (c) renforcer l'action et le soutien en cas de pertes et de préjudices. Les pays les plus vulnérables (soit pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement) négocient dans le but de faire évoluer le WIM d'une phase d'études techniques à des plans d'action concrets. Ce Décryptage dresse un état des lieux des connaissances et de la compréhension des pertes et des dommages, et présente des pistes d'évolution du WIM.
Messages clés
- Le WIM a favorisé une meilleure compréhension scientifique des pertes et des dommages, avec des progrès dans la définition du concept et des données scientifiques associées. Cette compréhension fournit une base pour l’élargissement des approches globales de gestion des risques, c’est-à-dire la réduction des risques et le transfert des risques tels que les assurances, traditionnellement explorés dans le cadre de la CCNUCC. La CCNUCC devrait prendre note des recherches émergentes sur la science de l’attribution afin de contribuer aux évaluations des risques susceptibles d’informer les différentes approches.
- L'examen du WIM devrait clarifier les questions de gouvernance en identifiant à quel organe le Comité exécutif du WIM devrait reporter (COP ou CMA). La transparence dans la gouvernance facilite le dialogue et la coordination nécessaires pour s'accorder sur le programme de travail du WIM et pour transmettre un message global cohérent sur les pertes et les dommages.
- L'absence de critères spécifiques pour caractériser la diversité des impacts contribue à la difficulté de financer les pertes et les dommages. Le WIM pourrait faciliter le dialogue sur un ensemble de méthodologies permettant d’évaluer différents types de pertes et de dommages, ce qui pourrait éclairer les processus de suivi et de rapportage, ainsi que la conception de réponses politiques nationales appropriées.
- Le Dialogue sur la Suva et le document technique publié récemment par le secrétariat de la CCNUCC en juin 2019 clarifient les instruments financiers disponibles pour les pertes et préjudices. La Convention devrait faciliter le dialogue sur les risque et l'ampleur des impacts climatiques ciblés par les financements dédiés à l'adaptation et à la réduction des risques de catastrophe. Par conséquent, les pertes et préjudices résultant des impacts résiduels devraient constituer une composante essentielle de ces flux de financement.