Ce texte s’inscrit dans le cadre des recherches menées par l’Iddri et ses activités, au sein de son programme de travail sur la Gouvernance Mondiale. Il fait notamment suite à une série d’entretiens et de rencontres menée par Emmanuel Guérin lors d’un séjour en Chine, en janvier 2008.
A lire la presse occidentale, on a bien du mal à comprendre quel est le montant réel de l’aide chinoise à l’Afrique : 9 milliards de dollars américains pour un projet au Nigeria ? 20 milliards pour toute l’Afrique ? Ces annonces, souvent farfelues et incohérentes, montrent à quel point le montant de cette aide, ainsi que sa nature, et par conséquent son impact, sont très largement fantasmés. Il devient donc urgent de mieux caractériser cette aide chinoise à l’Afrique, pour mieux en comprendre le mode opératoire. Il existe aussi un besoin de plus en plus pressent de mieux appréhender le positionnement de la Chine par rapport à la gouvernance mondiale de l’aide au développement. De fait, la Chine reste aux marges des institutions de la gouvernance mondiale de l’aide et défend la spécificité et les vertus de la coopération Sud-Sud. Si les Occidentaux veulent développer un dialogue avec la Chine sur son aide à l’Afrique, il leur faut consentir un effort pour comprendre les fondements conceptuels de la politique d’aide chinoise. Pour l’heure, si les Chinois connaissent bien les rouages de l’aide occidentale et savent exploiter ses failles, la réciproque est, pour l’instant, loin d’être vraie.
Bailleurs émergents et gouvernance mondiale de l'aide au développement : Où en est la Chine en Afrique ?
Télécharger la publication
PDF - 147.72 Ko