Présentation
Cette étude s'inscrit dans le cadre du projet « Carbon Think 2 » mené conjointement par le pôle d'innovation bas-carbone Terrasolis et l'Iddri. Les travaux portent sur les modalités et les conditions d’une transition bas-carbone viable économiquement et attractive pour les opérateurs, à tous les niveaux des filières. Y sont esquissées les transformations concrètes des outils de production du secteur des grandes cultures en Champagne-Ardenne d’ici à 2035, dans une trajectoire compatible avec l'objectif fixé par la deuxième itération de la Stratégie nationale bas-carbone d'une division par deux des émissions du secteur agricole d'ici 2050 ; tout en inscrivant ces efforts de décarbonation dans une logique multi-dimensionnelle (atténuation, adaptation, emploi, revenu).
Messages clés
- Cette étude porte sur la transition bas-carbone du secteur des grandes cultures en Champagne-Ardenne, dans l’optique de mettre cette filière sur la voie des objectifs de baisse des gaz à effet de serre qui lui sont attribués à échelle nationale.
- La démarche employée avec les acteurs du territoire a suivi les trois étapes suivantes :
o l’appropriation des objectifs nationaux de baisse des émissions de gaz à effet de serre ;
o la réalisation d’un diagnostic de la filière en Champagne-Ardenne, notamment sur la base des dire d’experts locaux ;
o la mise en discussion des leviers mobilisables par les acteurs du territoire.
- Le scénario développé se caractérise par une recherche de compromis entre faisabilité économique et ambition environnementale. Il repose sur :
o le maintien des principales productions à destination de l’outil industriel régional, en raison de sa compétitivité ;
o la réduction d’une partie des surfaces de cultures exportées hors du territoire (blé, orge, colza), pour répondre au besoin de diversification en légumineuses et cultures à bas niveau d’intrants ;
o d’importants gains d’efficience sur l’usage de l’azote minéral.
- Cependant, la poursuite d’une trajectoire pleinement compatible avec les objectifs nationaux de baisse des gaz à effet de serre, mais aussi avec des objectifs en matière d’adaptation et de protection de la biodiversité, nécessiterait d’aller plus loin sur les changements proposés.
