Le Maroc et la Tunisie sont les deux pays méditerranéens qui ont le plus mis en avant des mesures de type SFN dans leur CDN. À partir de leur exemple, de premières recommandations peuvent être émises. Celles-ci ont une portée plus générale pour les pays souhaitant mobiliser les écosystèmes dans leurs stratégies climatiques et y trouver des synergies avec leurs politiques de conservation de la biodiversité.
MESSAGES CLÉS
- Pour chaque pays, analyser la CDN pour identifier les SFN qu’elle contient et les classer selon leur degré d’ambition et les garanties qu’elles offrent en termes de protection de la biodiversité.
- Prioriser les mesures SFN qui s’appuient sur des politiques intégrant déjà explicitement des objectifs de protection ou restauration des écosystèmes, et comprendre comment leur traduction en « SFN climatiques » peut effectivement apporter un soutien supplémentaire à leur mise en œuvre.
- Intégrer des objectifs de biodiversité dans les SFN climatiques qui n’y accordent pas explicitement d’attention. Dans les CDN, la majorité des SFN reposent sur des éléments biologiques comme les arbres, mais n’affichent pas explicitement d’objectifs de conservation des écosystèmes.
- Évaluer les moyens supplémentaires nécessaires pour mettre en oeuvre des SFN climatiques favorables à la biodiversité. Caractériser les facteurs ayant jusqu’à présent freiné la mise en oeuvre des politiques en faveur de la biodiversité, et quel soutien des politiques climatiques serait nécessaire et envisageable.
- Identifier et soutenir des porteurs de projets capables d’une mise en oeuvre intersectorielle des SFN. Les SFN sont au croisement des politiques de conservation, agricoles, forestières, touristiques et autres, et il sera nécessaire d’identifier et de soutenir les groupes d’acteurs, dans l’administration comme dans la société civile, à même d’assurer que les enjeux en termes de biodiversité restent visibles tout au long de la mise en œuvre des CDN.