Ce Policy Brief caractérise les différents modes de production d’huile de palme d’Asie du Sud-Est et identifie les apports et limites des initiatives de durabilité existantes dans cette région. Il émet enfin des recommandations pour les acteurs des pays importateurs et plus généralement ceux de la filière huile de palme.
MESSAGES CLÉS
- En Asie du Sud-Est, compte tenu de l’impact généralement beaucoup plus fort des plantations industrielles à grande échelle par rapport aux petites plantations indépendantes, toute initiative de durabilité visant la filière palme doit simultanément viser à mieux cadrer les modes de production industrielle et encourager le développement des petits producteurs indépendants.
- Les initiatives existantes (certifications, engagements privés, approches territoriales) doivent être renforcées pour améliorer la durabilité des modes de production industrielle.
■ Pour les certifications, des systèmes d’audit coupant le lien de donneur d’ordre entre entreprises auditées et entreprises auditrices doivent être mis en place, ces dernières mieux contrôlées, et la procédure d’agrément devrait renforcer les exigences concernant la formation de leurs auditeurs ; les forêts à haute valeur environnementale (haute valeur de conservation [HCV] ou à haut stock de carbone [HCS]) doivent être reconnues dans les critères fondant les certifications.
■ Pour les engagements privés, mieux comprendre les négociations entre entreprises acheteuses et entreprises fournisseuses d’huile de palme permettra d’identifier les marges de progrès possibles.
- Les États et opérateurs du développement des pays acheteurs, notamment parmi les pays développés, doivent renforcer la coopération avec les pays producteurs afin de favoriser le développement de politiques permettant simultanément aux producteurs indépendants de capter une plus grande partie de la valeur ajoutée et une sécurisation des zones considérées comme importantes pour la conservation via la réglementation.