À l’heure où le numérique est présenté comme une solution pour une ville plus intelligente, durable et collaborative, de nombreux outils numériques dédiés à la pratique du vélo et reposant sur une logique de crowdsourcing urbain font leur apparition. Ce Policy Brief analyse les apports potentiels de ces outils pour le vélo, sur la base de plusieurs expériences locales.
RECOMMANDATIONS :
- Les expérimentations d’outils numériques de crowdsourcing visant à soutenir la pratique du vélo se multiplient, et témoignent d’une nouvelle façon de faire la ville avec des citoyens considérés comme contributeurs et « experts ».
- Ces outils permettent d’enrichir la prise de décision de la collectivité, en collectant les données manquantes sur les usages du vélo ainsi que les besoins et préférences des usagers, et d’engager les citoyens dans une transformation des pratiques, via une démarche contributive.
- Leur potentiel est à la fois « technique » pour les politiques cyclables – données produites, contribuant à améliorer la connaissance de la ville et partager l’expérience urbaine –, et « politique », en tant qu’outils de mobilisation et d’interaction entre collectivités, associations et citoyens, permettant de rendre visible la pratique du vélo, de soutenir la construction d’arguments en sa faveur, et de renforcer le « public » concerné par cette question.
- À l’investissement dans les infrastructures, les villes devraient associer le développement de ces outils de dialogue dans un rôle non seulement de recueil de données, mais de véritable accompagnement citoyen de leurs politiques cyclables. Pour cela, un certain nombre d’obstacles (mobilisation de contributeurs, gestion des données, acculturation à la méthode, etc.) devront être surmontés.
EN VIDÉO
Interview de Mathieu Saujot