Éditorial de Sébastien Treyer paru dans la revue Natures Sciences Sociétés (23, 329-330 [2015], DOI: 10.1051/nss/2016001) et consacré aux avancées obtenues à l'issue de l'année 2015 et de ses importantes échéances de gouvernance mondiale de l'environnement (financement du développement, objectifs de développement durable, climat) en matière d'engagements et de coopération internationale sur la mise en œuvre de l'agenda du développement durable 2015-2030.
Extrait :
« L’année 2015 démontre un niveau inédit d’engagement des gouvernements du monde en faveur du développement durable, tant avec les 17 objectifs de développement durable validés en septembre qu’avec l’accord trouvé à Paris en décembre à la COP 21. Si ces accords sont insuffisants, ce sont les meilleurs possibles, reflétant ce que les États de la planète, dans la diversité de leurs projets politiques et malgré leurs conflits économiques, politiques ou culturels, ont été capables de produire. Il était inespéré que ces gouvernements acceptent de se donner un agenda de transformation à 15 ans, portant non plus sur les 8 Objectifs du Millénaire pour le développement – accord trouvé en 2000 a minima sur les besoins et les services les plus essentiels pour les pays du Sud –, mais sur un ensemble d’objectifs universels et beaucoup plus normatifs pour les modèles de développement, qu’il s’agisse des systèmes agricoles et alimentaires durables ou de la réduction des inégalités.
L’accord trouvé à Paris à l’issue de la COP 21 a également un sens politique très fort : il constitue une véritable refondation de l’action internationale pour le climat. [...] »