Chocs climatiques et stratégies d’adaptation dans les régions côtières du Bangladesh : le microcrédit a-t-il un rôle à jouer?

Résumé

Le microcrédit fait désormais partie intégrante du développement mondial. Récemment, les acteurs spécialistes du changement climatique et des catastrophes ont avancé l’idée qu’il pouvait faciliter l’adaptation au changement climatique, mais les études sur le sujet restent insuffisantes. Pour combler cette lacune, ce document examine la question en lien avec la capacité du microcrédit à soutenir des stratégies d’adaptation répondant efficacement à la vulnérabilité aux chocs climatiques dans trois villages des districts de Bagerhat et de Chattogram, sur la côte du Bangladesh. Les résultats apportent la preuve qualitative que les personnes à risque utilisent souvent le microcrédit en réponse aux chocs climatiques. Toutefois, l’étude de cas démontre seulement que le microcrédit favorise la résistance et l’adaptation progressive. Les résultats suggèrent que les chocs (certains liés au climat et d’autres non) peuvent entraîner la baisse de la consommation alimentaire, l’érosion des actifs, l’épuisement de l’épargne, l’augmentation de la dette et le défaut de paiement, « emprisonnant » les personnes à risque dans une situation d’endettement par un processus de vulnérabilité cumulative. La portée limitée du microcrédit, l’érosion des actifs, les barrières d’approvisionnement et l’absence de crédits alternatifs sont autant de facteurs qui diminuent la capacité du microcrédit à lutter contre les causes profondes de la vulnérabilité.