Un chapitre écrit par Julien Rochette, Matthieu Wemaëre et Raphaël Billé, publié dans Coopération, sécurité et développement durable dans les mers et océans. Une référence spéciale à la Méditerranée (édité sous la direction de Juan Manuel de Faraminan Gilbert et Victor Luis Gutierrez Castillo, pp.125-141, Huygens Editorial).
Résumé de l'ouvrage :
« Les mers et les océans sont essentiels pour la conservation de la vie de la planète et pour le commerce international, en sus d’être un vecteur de communication indispensable entre les personnes, les marchés et les moyens de subsistance. Il ne faut pas oublier que 29 % de la production pétrolière mondiale vient des océans et que le tourisme balnéaire et les croisières sont une source importante de revenus pour de nombreux États, et en particulier pour les petits États insulaires en développement. Presque 90 millions de tonnes de poissons sont également capturées chaque année à l’échelle de la planète, pour une valeur estimée de plusieurs milliards d’euros, et le secteur de la pêche et de l’aquaculture donne à lui seul du travail à des millions de personnes dans le monde. Tout cela mérite analyse et réflexion.
Dans le cadre de l’Observatoire de la Globalisation de l’Université de Jaén, entité que dirigent les deux directeurs de cette publication, a été organisée une rencontre internationale ayant pour objet de réfléchir aux nouveaux défis affectant le développement et l’évolution du droit de la mer, en centrant notre attention sur la situation des océans et, spécialement, de la mer Méditerranée. De fait, il est plus que certain que les êtres humains ont exposé les océans à un risque de dommages irréversibles à travers la surpêche, le changement climatique et l’acidification des océans ; mais en Méditerranée, cette situation apparaît encore plus préoccupante du fait de ses caractéristiques géographiques et de sa surexploitation historique. Cette circonstance, conjuguée à d’autres, comme la présence d’un détroit international, la survivance de conflits de délimitation, les problèmes de sécurité et l’existence d’un patrimoine subaquatique incomparable, font de cette mer un parfait laboratoire juridique où proposer des solutions pouvant s’appliquer sous d’autres latitudes.
Après le succès de la rencontre, à laquelle participèrent des juristes et spécialistes éminemment reconnus venant de tout le pourtour méditerranéen, on décida, étant donné leur niveau, de publier les résultats des recherches réalisées, avec la conviction que cette oeuvre sera sans nul doute un outil utile pour les experts et un moyen de formation pour ceux qui souhaitent s’initier à la connaissance de cette matière. »