Un article écrit par Julien Rochette dans le n°725 du mensuel Le Droit maritime français (pp. 473-478).
Introduction :
« Alors qu’en Méditerranée le Protocole relatif à la gestion intégrée des zones côtières (GIZC) vient tout juste d’entrer en vigueur, d’autres cadres régionaux réfléchissent aujourd’hui à l’opportunité d’adopter un tel instrument. C’est le cas du système régional de l’océan Indien occidental (OIO), régi par la Convention de Nairobi adoptée en juin 1985. Composé de dix États — de la Somalie à l’Afrique du sud, de l’île-continent Madagascar aux pays insulaires de l’océan Indien —, le cadre régional dispose déjà de trois protocoles sectoriels : le Protocole Aires Protégées, le Protocole Coopération en cas de pollution maritime et le Protocole Lutte contre la pollution tellurique, adopté lors de la réunion des Parties contractantes de mars 2010. Les rivages de l’OIO connaissent depuis quelques années un phénomène de littoralisation qui n’est pas sans susciter des inquiétudes quant à la préservation de la biodiversité et le maintien des services écosystémiques, indispensables au développement de la région. Infrastructures touristiques, urbanisation, installations aquacoles, agriculture littorale, surexploitation des ressources renouvelables et industrialisation croissante constituent en effet d’importantes menaces pour les zones côtières, tant par les pollutions que ces activités génèrent que par l’artificialisation des sols qui en résulte. Il apparait donc nécessaire de mieux encadrer le développement de ces activités afin d’assurer la gestion durable des ressources naturelles de la région. C’est à cet enjeu majeur que le futur Protocole GIZC devra répondre. »
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