La publication du 5e rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) va relancer la question des rapports entre science et politique. Le résumé rédigé à destination des décideurs dresse l'état des travaux sur la science du climat, en essayant de le communiquer sous forme de résultats intelligibles par les non scientifiques. Cet effort met toujours les scientifiques en risque. Parce qu'ils se sont transformés en lanceurs d'alertes, les scientifiques traitant du climat sont sortis du monde de leurs pairs - laboratoires, colloques académiques et revues scientifiques - pour entrer dans la sphère publique. Parce qu'ils ont pris ce risque, ils sont désormais pris à parti dans ce champ et deviennent à leur corps défendant des acteurs de la vie publique. On leur oppose ainsi à longueur de plateaux de télévision ou de colonnes de journaux un autre point de vue, rangeant leurs résultats scientifiques dans la catégorie des « opinions » parmi d'autres. >> Lire la tribune en ligne [...]
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