Ce Policy Brief analyse les enjeux de développement des nouveaux acteurs de la mobilité collaborative pour la courte distance, segment plus prometteur en termes de bénéfices environnementaux et sociaux par rapport à la longue distance, où la concurrence avec les transports collectifs est plus importante. Face aux difficultés de développement, l'article pose également la question du rôle des pouvoirs publics et suggère six piliers qui pourraient constituer une stratégie publique en faveur d’une mobilité collaborative et durable.
MESSAGES CLÉS
- Le covoiturage et l’autopartage réduisent l’impact environnemental et le coût des déplacements de courte distance, le gain annuel pour un particulier pouvant aller de quelques centaines à plus de trois mille euros.
- Ces pratiques peinent cependant à se développer sur la courte distance et à conquérir de nouveaux territoires, en dépit des innovations apportées par de nouveaux acteurs. Ces enjeux de développement sont particulièrement forts dans les zones les moins denses : périurbain, rural, petites villes, etc.
- Jusqu’à présent, les pouvoirs publics ont peu intégré ces nouveaux acteurs dans leur politique de mobilité. Or, leur rôle semble primordial dans la construction de l’articulation entre la mobilité collaborative et les autres modes de transport.
- Une stratégie publique intégrant la mobilité collaborative pourrait reposer sur six piliers : aide à la communication ; clarification fiscale ; aménagement de la voirie ; expérimentation ; meilleure gouvernance ; financement public. Ces piliers doivent être mobilisés différemment selon les territoires, le dernier par exemple pouvant se révéler nécessaire dans les territoires les moins denses.