Ce rapport et le travail de recherche dont il est issu visent à analyser : la contribution des acteurs de la mobilité collaborative à la mobilité plus durable ; leurs enjeux de développement, notamment pour les territoires périurbains et ruraux où la dépendance à la voiture individuelle est la plus forte ; la manière dont les pouvoirs publics, en particulier les collectivités locales, peuvent tirer profit des innovations portées par ces nouveaux acteurs.
Messages clés :
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UNE NOUVELLE GÉNÉRATION D’ACTEURS
Les start-up de covoiturage et d’autopartage entre particuliers se sont multipliées ces dernières années. La diffusion des smartphones et les innovations numériques ont en effet permis de concevoir de nouveaux outils et d’améliorer l’ergonomie des interfaces de mise en relation, facilitant du même coup les transactions entre particuliers. Ces acteurs de la « mobilité collaborative » renouvellent les usages partagés de la voiture, apparus depuis les années 2000 avec une première génération d’acteurs soutenus par les pouvoirs publics : autopartage professionnel (Communauto, Autolib’, etc.) et covoiturage (La Roue Verte, Covivo, etc.).
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LES PROMESSES POUR LA MOBILITÉ DURABLE
Alors que la première génération d’acteurs du covoiturage et de l’autopartage peinent à se diffuser au-delà de certains territoires et publics, les acteurs de la mobilité collaborative espèrent conquérir de nouveaux publics et élargir les territoires de diffusion de l’autopartage et du covoiturage. Ils permettraient ainsi d’améliorer la durabilité des déplacements, en réduisant leurs impacts environnementaux mais aussi leur coût, le gain annuel pour un particulier pouvant aller de quelques centaines à plus de trois mille euros. Ces bénéfices sont plus importants pour la mobilité de courte que de longue distance, notamment parce que la concurrence avec les transports collectifs y est moins importante.
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DES DIFFICULTÉS DE DÉVELOPPEMENT SUR LA COURTE DISTANCE
Ces ambitions se heurtent cependant à des difficultés propres à la courte distance. D’une part, le développement de la mobilité collaborative dépend de l’accès des usagers à un mix de solutions de transport, dont les transports collectifs. D’autre part, l’efficacité des systèmes de plateforme sur lesquels elles sont basées de mobilité collaborative est liée à un grand nombre d’utilisateurs. S’il est difficile d’atteindre ce seuil en zone dense, la difficulté est plus grande encore dans les zones les moins denses : périurbain, rural, petites villes, etc.
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QUEL RÔLE POUR LES POUVOIRS PUBLICS ?
Face à ces difficultés, d’autant plus prégnantes dans les territoires moins denses, surgit la question du rôle des pouvoirs publics. Une stratégie publique pour une mobilité collaborative et durable pourrait reposer sur six piliers : aide à la communication ; clarification fiscale ; aménagement de la voirie ; expérimentation ; meilleure gouvernance ; financement public. Ce dernier pilier est loin d’être consensuel, mais pourrait se révéler indispensable pour que la mobilité collaborative se développe de manière inédite sur certains territoires, notamment ruraux.