Présentation

Afin de mobiliser l'entrée « modes de vie » pour saisir pleinement les enjeux de la transition écologique et identifier les conditions de changement, la maxime renouvelée « Quand on peut, on veut » révèle notre parti pris : c’est par la pratique, les gestes quotidiens, les environnements dans lesquels on évolue et les moyens concrets dont on dispose que nos préférences et modes de vie se fixent et se modifient. En proposant cette approche originale, ce Décryptage vise à nourrir la réflexion des acteurs qui cherchent à mettre en oeuvre la transition écologique dans les différents secteurs.

Messages clés

  • Mobiliser le concept de « modes de vie » est indispensable pour construire une transition écologique juste et effective. L’opérationnaliser demeure néanmoins un défi.
     
  • Notre approche consiste à : considérer la diversité des groupes sociaux dans chaque secteur considéré ; et décrire les évolutions nécessaires des environnements qui structurent leurs pratiques, à travers la description de trajectoires cherchant à adopter le point de vue de chaque groupe.
     
  • Cette approche « par le bas » permet (1) de renforcer la crédibilité de la transition des modes de vie en décrivant une diversité de trajectoires au-delà d’un individu moyen fictif, (2) de donner à voir les interactions entre préoccupations, valeurs et normes, contraintes et offres disponibles, et (3) de mettre en discussion les conditions en termes d’actions publiques et privées sur les environnements (physique, économique, socio-culturel, cognitif). En un mot : identifier les conditions sociales de réalisation de la transition.
     
  • Elle incite à rééquilibrer les responsabilités : aujourd’hui sur les seules épaules du consommateur et du citoyen, elles doivent aussi et surtout reposer sur les acteurs publics et privés qui ont le plus de pouvoir pour façonner les offres et normes qui structurent nos modes de vie.
     
  • Elle résout également le paradoxe émergeant du décalage entre les fortes préoccupations environnementales reflétées dans les enquêtes d’opinion et la faible ampleur des actions réelles : c’est le manque d’intervention sur les environnements qui l’explique, bien davantage qu’une prétendue irrationalité.
     
  • Proposer ce cadre, c’est enfin penser la transition bien au-delà des groupes minoritaires déjà engagés, pour chercher à embarquer toute la société, en prenant en compte les inégalités existantes.
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