Présentation
Alors que l’État doit prochainement proposer sa Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC), cette Étude analyse le rôle que pourra jouer la grande distribution en faveur d’une alimentation saine et durable, et propose, sur la base d’un examen de ses contraintes, stratégies et marges de manœuvre, des modalités d’accompagnement du secteur.
Messages clés
- Qu’il s’agisse du rééquilibrage entre produits animaux et végétaux ou de la hausse des produits issus de modes de production durable, la grande distribution n’est aujourd’hui pas à la hauteur de l’ambition de transition environnementale et alimentaire de l’Europe. Or son influence est déterminante sur les pratiques alimentaires des ménages. Il est donc indispensable de mobiliser ce secteur.
- En outre, la grande distribution repose sur un modèle d’affaires qui a ses fragilités, fondé sur des circuits longs à une échelle internationale ainsi que de faibles marges opérationnelles qui exigent en retour d’importants volumes de vente. Et ces vulnérabilités sont exacerbées par la multiplication des crises écologiques, économiques, sanitaires et géopolitiques.
- La puissance publique est légitime pour encadrer davantage le secteur de la distribution alimentaire par des objectifs de durabilité, dans la poursuite des politiques existantes (relations commerciales, déchets alimentaires, information et protection du consommateur) et en s’appuyant sur les initiatives privées en cours.
- Le contexte est propice car l’impératif environnemental rejoint d’autres mutations en cours qui poussent déjà la grande distribution à se réinventer. La Stratégie nationale alimentation, nutrition, climat (SNANC) est une excellente opportunité pour commencer à planifier, d’ici à 2030, sa contribution aux objectifs environnement et santé tout en accompagnant le secteur face aux défis posés par la transition.