Une session du séminaire Développement durable et économie de l'environnement de 17h00 à 19h00, à Sciences Po – salle H003 – 28, rue des Saints-Pères - 75007 Paris

Présentation

La question de la rationalité se pose dans notre société avec une acuité croissante. Après une longue période où les philosophes et les scientifiques, ainsi que l’ensemble du monde intellectuel, ont fondé leur démarche sur son respect, on assiste, depuis la fin du XXe siècle, à un reflux sur ce point. Tout devient de l’ordre de l’opinion et toute opinion est respectable. Ceci est lié à divers facteurs socio-politiques et va de pair avec un mouvement de balancier dans lequel on voit la science et les scientifiques basculer du dogmatisme le plus strict au relativisme affiché.

Dans ce cadre, rien d’étonnant à ce qu’on puisse voir s’épanouir des mouvements de refus de l’évidence tels que le créationnisme, le négationnisme et le climato-scepticisme (sans compter les amis de la terre plate). Devant « une vérité qui dérange », il est bien plus confortable d’écouter les voix qui rassurent que celles qui mettent les individus devant leurs responsabilités. Les médias l’ont bien compris qui donnent complaisamment la parole à tous ceux qui nient les évidences apportées par la démarche rationnelle. Même dans le milieu scientifique, une forme particulière d’irrationalité a émergé depuis un siècle. Il s’agit de la négation de tout ce qui pourrait freiner le « progrès ». Il devient ainsi nécessaire pour la communauté scientifique de discuter sérieusement de ses rapports avec la rationalité, de sa façon de la traiter et de sa façon d’échanger avec le reste de la société sur ces sujets.

 

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