Un atelier organisé par le British Council, le Fonds AXA pour la recherche et l'Iddri.
Présentation de l'atelier :
« L'incertitude scientifique véritable, celle dont l’économiste britannique John Maynard Keynes avait souligné dès 1921 le caractère intrinsèque et la difficulté de gestion, apparaît dans l'approche de contextes d'une très grande complexité : le corps humain, un écosystème tropical, l'océan, le climat, etc.
Dans ces conditions – où l’on peut remplacer forêt par corps humain ou climat, et écologue par médecin ou climatologue –, les réflexions de cet atelier pourront notamment s’articuler autour des questions suivantes, avec une approche comparative des expériences françaises et britanniques :
*Depuis une quinzaine d'années ont été développées des approches rationnelles structurées de la décision en incertitude intrinsèque. Certains des membres du groupe ont contribué à ces développements ; ils pourraient conduire une discussion sur la portée et les limites de ces approches.
* Pour la plupart de nos concitoyens, la science sait ou faillit ; qu'elle puisse être à la fois incertaine et fiable dépasse l'entendement, et a souvent un fumet de tromperie. L'effort de communication à faire est donc considérable et très spécifique ; la méthode ne s'improvise pas au coin d'un débat télévisé. Certains des membres du groupe s'intéressent particulièrement à ce problème capital et en sont des praticiens. Dans cette perspective, l’enjeu est non seulement de faire comprendre l’incertitude auprès du grand public, mais aussi, plus en amont, d’intégrer cette problématique dans les cursus scolaires ou universitaires. Dans un second temps, la discussion pourra s’articuler autour de ces questions.
* Cependant, les approches individuelle et collective de l'incertitude et la communication correspondante sont rarement rationnelles aux sens esquissés ci?dessus. Elle est au contraire souvent manipulée dans le contexte de phantasmes collectifs et au profit d'intérêts influents ; l'incertitude est alors biaisée, amplifiée, fabriquée le cas échéant. Dans certains pays, ce type de manipulation est devenu un fait politique et social majeur. Sous quelles formes précises et avec quels effets ? L’atelier pourra se conclure sur cette discussion.
Participants :
* France
- Olivier Borraz (CNRS – CSO)
- Marie-Françoise Chevallier-le Guyader (IHEST – Institut des hautes études pour la science et la technologie)
- Michel Colombier (Iddri)
- Olivier Godard (CNRS – École Polytechnique)
- Claude Henry (Sciences Po – Columbia – Iddri)
- Valérie Masson Delmotte (CEA - CNRS - UVSQ/IPSL)
- Yves Miserey (Le Figaro)
- Alexandre Moatti (Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie)
- Dominique Rojat (Ministère de l’Éducation, Inspecteur général de l'Éducation nationale)
- Guillaume Sainteny (CNRS – École Polytechnique)
- Jean?Marc Tallon (CNRS – École de Paris d’Économie)
- Laurence Tubiana (Iddri)
- Elisa Vecchione (Sciences Po)
* Royaume-Uni
- Tracey Brown (Sense about Science)
- Jessica Bland (Science Policy Centre - Royal Society)
- Fabien Deswarte (Ambassade de Grande-Bretagne, Paris)
- Angela Hall (Nuffield Foundation)
- Alison MacEwen (Ambassade de Grande-Bretagne, Paris)
- Sir Michael Rawlins (National Institute for Health and Clinical Excellence - NICE)
- Mark Sinclair (Ambassade de Grande-Bretagne, Paris)
- David Spiegelhalter (University of Cambridge)
- Dave Stainforth (Grantham Research Institute, London School of Economics)
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