Présentation
En soulignant l’urgence de la publication du plan par le nouveau gouvernement, qui devrait se saisir du projet de plan, ce Document de propositions se penche aussi sur les limites de ce dernier et les marges de manoeuvre pour le renforcer sans pour autant rallonger les délais de publication.
Messages clés
- Le projet de PNACC-3 a fait l’objet d’un travail conséquent pour proposer un document doté d’une vision de l’adaptation plus structurante que ses prédécesseurs. Même s’il reste encore des points d’attention, la publication d’un tel plan est urgente, pour dès maintenant irriguer les politiques publiques afin de ne pas prendre de retard sur les choix d’adaptation qui nous engagent parfois sur plusieurs dizaines d’années.
- Le projet de plan manque d’objectifs généraux à différents pas de temps ainsi que d’un un programme d’action concret pour l’État, les collectivités et pour mobiliser plus systématiquement tous les secteurs dans la programmation de l’adaptation, notamment les plus vulnérables. Sans différer la publication du PNACC, des plans d’adaptation sectoriels devraient être élaborés dans les prochains mois, en coordination avec les filières, reflétant les orientations nationales, précisant un mode opératoire et s’engageant sur une temporalité précise.
- En parallèle, il faudra rapidement engager un travail sur le cadre proposé par le PNACC-3 en préparation du PNACC-4. Un suivi-évaluation robuste doit être mis en place, pour suivre la contribution des mesures à l’atteinte des objectifs d’adaptation, l’allocation effective des moyens nécessaires à la mise en oeuvre du plan et identifier les points de passage nécessitant une nouvelle discussion des choix d’adaptation. Par ailleurs, le choix d’une trajectoire de réchauffement de référence à 4°C en 2100 est important pour structurer l’adaptation autour une vision commune, mais la réflexion gagnerait à être prolongée dans les itérations futures pour considérer des scénarios climatiques plus pessimistes.
- Le niveau d’ambition requis pour l’adaptation demande au niveau national un pilotage interministériel qui devra se faire à travers un portage politique fort par une institution en capacité de faire de l’adaptation un sujet transversal et articulé avec l’atténuation et les enjeux de biodiversité, rôle que le Secrétariat général à la planification écologique (SGPE) peut incarner. De même à l’échelle des territoires, où doit se décliner le PNACC ; dans ce cadre, les COP régionales doivent mettre autour de la table tous les acteurs impliqués dans l’adaptation pour opérer les arbitrages nécessaires.